Les violences faites aux femmes sont, sous l’impulsion des évolutions sociétales, devenues une cause nationale que les employeurs ne peuvent plus ignorer ou écarter, au nom du fait qu’elles relèveraient exclusivement de la sphère privée.
Selon l’enquête « Cadre de vie et sécurité » de l’INSEE (2012-2019), le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui, en moyenne au cours d’une année, sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur conjoint ou ex-conjoint, est estimé à 213 000 femmes. Ces violences touchent des femmes de tous les secteurs, métiers et niveaux de responsabilités. Sur le champ professionnel, 1 femme sur 2 en France a déjà été confrontée à des violences sexistes et sexuelles au cours de sa vie professionnelle.
Ces chiffres laissent penser que, statistiquement, chaque organisation a potentiellement dans son effectif des victimes de violences conjugales. Face à ces réalités, l’organisation ONU Femmes France s’est emparée du sujet et a développé, en collaboration avec l’ANDRH, un guide « Violences faites aux femmes : quels rôles pour les DRH et les managers ? ». On y découvre des clés pour protéger, orienter, assister les (potentielles) victimes, mais aussi prévenir, repérer et éliminer ces actes. Téléchargez ce guide ici.
Si ces violences concernent essentiellement des violences faites par les hommes sur des femmes, il faut noter que le sujet de la sensibilisation des femmes est primordial. En effet, le Baromètre Sexisme 2022 réalisé par le HCE (Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes) révèle également que, dans des situations concrètes, le sexisme prospère en entreprise « tant en termes de vécu – 12 % des femmes ont déjà vécu une discrimination à l’emploi – que de perception : ainsi, un homme qui insiste pour avoir un rapport sexuel avec une collègue en échange d’une promotion ou une évolution professionnelle n’est pas sexiste ou pas forcément sexiste pour encore 14 % des Français·es ; un homme qui a un salaire supérieur à celui de sa collègue à poste égal n’est pas sexiste ou pas forcément sexiste pour encore 32 % d’entre elles et eux ; un homme qui fait un baiser dans le cou à sa collègue pour encore 39 %. » Des chiffres qui font froid dans le dos et qui illustrent bien le large champ des acteurs à sensibiliser et former pour éliminer ce fléau. Téléchargez le baromètre ici.
Article rédigé sur une idée de Lena Vrevin, alternante RH.
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